Et si pour répondre à cette questions vous regardiez de près quelles sont les clés pédagogiques de la chaîne « Sesame Street » qui compte 26 millions d’abonnés en 2025 ?
Vous avez sûrement déjà regardé un épisode des héros de “Sesame Street”.
Oui, vous connaissez certainement les marionnettes de cette émission, même si le nom de “Sésame Street“ ne vous est pas si familier.
Depuis plus de 50 ans, cette émission captive des millions d’enfants.
Elle propose un univers joyeux, rempli de personnages attachants – voire monstrueusement attachants, qui enseignent des notions essentielles.
Pourquoi ce succès dure-t-il autant ?
Voici une analyse synthétique, appuyée sur des références scientifiques, concernant spécifiquement “Sesame Street” et son efficacité en tant que programme éducatif animé pour enfants.
Quelle a été l’approche pédagogique de ce programme qui continue à rayonner sur YouTube ?
“Sesame Street” a été lancé en 1969 par le Children’s Television Workshop (aujourd’hui Sesame Workshop).
L’objectif initial était de réduire les inégalités éducatives chez les jeunes enfants, en particulier dans les milieux défavorisés, grâce à une émission télévisée à la fois ludique et pédagogiquement structurée.
Dès le début de cette aventure : l’enjeu a toujours été d’évaluer les bénéfices de l’émission sur l’audience pour façonner le programme le plus réussi possible.
Les créateurs se sont appuyés sur des conseillers en psychologie, en pédagogie et en linguistique pour élaborer un programme à segments courts, centrés sur l’alphabétisation, la numération et le développement socio-émotionnel.
Cette approche systématique a été régulièrement évaluée et affinée au fil des décennies.
Quelles preuves a t-on de son efficacité et de son succès ?
• L’ouvrage “G is for Growing : Thirty Years of Research on Children and Sesame Street” (Fisch & Truglio, 2001) compile une grande partie des études menées sur l’impact de “Sesame Street”.
Il montre que les enfants exposés régulièrement à l’émission présentent de meilleurs résultats en pré-lecture, pré-calcul et vocabulaire.
• Une étude plus récente, publiée par le National Bureau of Economic Research (Kearney & Levine, 2019), révèle que l’accès à “Sesame Street” dans certaines régions des États-Unis a eu un effet positif sur la réussite scolaire ultérieure et sur l’acquisition de compétences.
Cet effet est particulièrement notable chez les enfants issus de milieux socio-économiques modestes.
• Selon les auteurs, la progression tient en partie à la répétition de contenus simples et cohérents, à l’emploi d’un langage adapté à la tranche d’âge (environ 2 à 7 ans), et à l’environnement immersif favorisé par les marionnettes et les animations colorées.
Le format Youtube actuel (avec des épisodes courts et une sélection thématique) perpétue cette logique : l’enfant peut revoir à volonté les séquences, ce qui renforce la mémorisation du vocabulaire et des structures linguistiques.
Sur quels mécanismes d’apprentissage repose ce succès ?
• La théorie de l’Input Comprehensible (Stephen Krashen, 1985) postule que l’acquisition d’une langue se fait mieux quand l’enfant reçoit des contenus un peu plus avancés que son niveau, mais toujours compréhensibles grâce au contexte visuel et auditif.
• La vitalité et la joie qui se dégagent des personnalités d’Elmo, Big Bird…)
• L’utilisation de répétitions ciblées rendent le vocabulaire plus accessible.
• L’engagement émotionnel que suscitent les marionnettes et les séquences animées, ce qui, selon les neurosciences éducatives (Immordino-Yang & Damasio, 2007), favorise l’ancrage des connaissances dans la mémoire à long terme.
• La participation active de l’enfant qui est prévue sous forme de jeux (ex : questions/réponses, chansons à répéter), stimulant des mécanismes d’imitation et d’essais linguistiques naturels.
Quels moyens se donne la chaîne YouTube pour durer dans le temps ?
• La chaîne YouTube officielle de “Sesame Street” est régulièrement mise à jour, avec de nouveaux personnages, des thématiques contemporaines (inclusion, diversité) et un format adapté à la consommation digitale.
• Cette actualisation perpétuelle assure la continuité d’un programme fondé sur la recherche, tout en l’ancrant dans le présent.
• Les segments éducatifs restent construits sur le même principe : associer un contenu clair (lettres, mots-clés, concepts) à une histoire courte et divertissante, favorisant la rétention.
• Les publications récentes de la Sesame Workshop confirment que l’équipe utilise toujours des retours de terrain et de nouvelles études pour affiner la scénarisation, l’interactivité et la répétition.
En résumé : “Sesame Street” demeure une référence scientifique solide pour démontrer qu’un programme d’animation spécifiquement conçu à des fins éducatives peut avoir un impact réel sur les compétences linguistiques des jeunes enfants (moins de 10 ans).
Sa longévité et ses adaptations successives (YouTube, podcasts, etc.) prouvent que ce format narratif et l’utilisation de personnages familiers restent efficaces pour capter l’attention et améliorer l’apprentissage, notamment dans l’acquisition d’une langue.
Ces moyens peuvent paraitre complexes, couteux et chronophage à mettre en oeuvre.
En effet on parle d’acteurs, de marionnetistes, de tournage en intérieur et extérieur, de monteurs vidéo, de motion designer… et même de production télé !
Et c’est tout à fait exact. Aujourd’hui Sesame Street a des moyens financiers hors du commun… qui les mettent à l’abris du plagiat…
Mais les principes qui ont été démontrés par cette émission restent accessibles à qui veut les utiliser.
Ce qu’il y a de nouveau, c’est qu’il est tout à fait possible d’utiliser des techniques de réalisation plus économiques et plus rapides à mettre en oeuvre. C’est exactement ce que je propose.
Grâce à l’évolution des solutions digitales online, il est désormais possible de digitaliser des marionettes et de les intégrer en 2D dans un flux vidéo.
La réalisation d’une série de cartoons qui incluerait des « Puppets » comme “Elmo et ses amis“ est également devenue techniquement et financièrement accessible pour une grande partie des entreprises qui communiquent sur internet avec leur communauté.
La réalisation d’un tel cartoon exige toutefois 2 compétences principales :
• Avoir l’état d’esprit d’un Pedagogic StoryDesigner qui aime transmettre,
• Avoir les compétences d’un Cartoon Designer qui adore offrir du dynamisme et de l’engagement.
Si à ce stade, vous demandez à voir quelles sont mes compétences pour vous aider : suivez-moi sur LinkedIn pour ne rater ni mes posts, ni mes futurs billets de Blog…
Et bien entendu, si cet article vous a inspiré l’envie de regarder comment introduire des cartoons dans vos projets marketing ou pédagogiques, consultez-moi et obtenez un audit offert de votre projet.
Vous êtes à 2 clics de votre première série de cartoons dynamiques sur mesure !
Notes :
Le projet Sesame Street a été lancé grâce à la collaboration de plusieurs personnes influentes dans les domaines de l’éducation, des médias et de la création artistique. Voici les principaux contributeurs autour de Jim Henson :
•Joan Ganz Cooney : Productrice de télévision et co-créatrice de Sesame Street, elle a joué un rôle central dans la conception de l’émission. Elle a travaillé sur le projet pour utiliser la télévision comme outil éducatif pour les jeunes enfants, en particulier ceux issus de milieux défavorisés.
•Lloyd Morrisett : Psychologue et co-créateur de Sesame Street, il a eu l’idée initiale d’utiliser la télévision pour enseigner aux enfants. En tant que vice-président de la Carnegie Corporation, il a apporté un soutien financier et conceptuel au projet.
•Jon Stone : Auteur et réalisateur, il a été un membre clé de l’équipe créative. Il a conçu le format narratif unique de l’émission, basé sur une rue habitée par des humains et des marionnettes, et a contribué à son ton et à son style visuel.
•Gerald S. Lesser : Psychologue du développement à Harvard, il a dirigé l’équipe de conseillers pédagogiques pour s’assurer que le contenu éducatif était adapté aux besoins des enfants.
•Jim Henson : Marionnettiste légendaire, il a créé les personnages emblématiques des Muppets pour Sesame Street, comme Bert, Ernie, Cookie Monster, Oscar the Grouch et Big Bird. Il a également produit des segments animés pour enrichir le contenu éducatif.
Cette magic team a collaboré avec une équipe élargie comprenant des scénaristes, des marionnettistes (comme Frank Oz), des psychologues et des éducateurs pour créer une émission révolutionnaire qui combine éducation et divertissement.
26 millions d’enfants… Joli !
Le programme utilise beaucoup de formats différents :
-Émissions enregistrées en studio…
-Spectacles en live…
-Show vidéo avec marionnettes…
-Vidéo animées…
-Dessins animés 2D et 3D…
Quelle en est la raison ?
Et en passant :
Est-ce bien Jim Henson qui a également crée les marionnettes du Muppet’s Show avec Kermit la grenouille ?
Oui tous ces formats sont utilisés à des fins spécifiques. Et c’est tout à fait juste de dire que leurs avantages se cumulent. Certains d’entre eux sont aussi plus économiques, simples à modifier ou à personnaliser et donc moins contraignants : c’est le cas des dessins animés notamment.
Et Oui… Jim Henson est aussi le papa de Kermit… Ce fut même sa première marionnette…
A l’origine c’était un lézard !